D’un jour à l’autre
De 1999 à 2014, les coups de gueule, coups de cœur, envies, humeurs, amours et états d’âme de Cy Jung.

Cy Jung ne publie plus d’édito depuis janvier 2015.
Ordinateur ou plume sergent-major ?

J’ai écrit mon premier texte de fiction (La fée de l’aurore que l’hiver a fait éclore) en 1992 sur un ordinateur : un Amstrad PC1512, commandes sous Dos, disquettes souples, carte disque dur, et (très bel) écran clignotant basse résolution. Ne vous moquez pas ! Seul l’ordinateur me permet de lire au fur et à mesure ce que j’écris car je peux m’approcher et grossir les caractères à ma guise [*]. Avant lui, j’avais une machine à écrire électronique et encore avant, un stylo bille ou plume, et encore avant (...) Lire la suite…
Ni mariage ni famille, ces fardeaux blêmes qui les emballent*

La manière dont les uns et les autres mettent ces temps-ci la famille à l’honneur a de quoi nous interroger sur la capacité de notre société capitaliste, patriarcale, hétérosexiste et raciste à se penser autrement. J’aime bien cet alignement d’adjectifs. Je l’utilise souvent. Et plus il sera question de famille, plus je vais les aligner tant il devient un devoir pour moi de dénoncer la valorisation de ce qui n’est pas autre chose que la cellule de base de nos systèmes d’oppression. Oui, la famille est (...) Lire la suite…
Et qu’ici, maintenant, règne le partage !

J’ai découvert le mot « partage » lors des quelques années que j’ai passées au sein de David et Jonathan, mouvement homosexuel chrétien ouvert à toutes et à tous. C’est normal, me direz-vous, le partage, c’est bien un truc de cathos ! Je ne crois pas, et si l’on regarde dans le Grand Robert, on se dit d’emblée qu’il est surtout un sacré défi d’humanité : « (2) Fait de partager (3.) quelque chose avec quelqu’un, d’avoir part à quelque chose en même temps qu’une autre personne. », le verbe « Partager », ici, au (...) Lire la suite…
Dis, tu veux bien relire mon texte ?

Il n’est pas rare que je sois sollicitée par des personnes que je connais ou non pour relire un texte qu’elles ont écrit afin que je donne mon avis. Ma réponse, souvent mal comprise, est de refuser au motif que le fait que j’écrive et aie publié romans et nouvelles ne me donne aucune compétence particulière à faire la critique du travail d’autrui. Je le pense sincèrement, au point d’ailleurs de ne jamais bien comprendre comment des auteurs peuvent être en même temps critique littéraire, ou inversement. (...) Lire la suite…
Si j’étais humaine, je serais… Nègre ?

Note liminaire (16 octobre 2013) : J’avais appris que les « Noirs », les « Blancs » et les « Jaunes » s’écrivaient avec une capitale initiale. Mais ce que l’on apprend doit parfois être mis en question. Je vous invite donc à lire cet article du LexCy(que) que je modifie ce jour (ici) et à retirer de vous-même les capitales intempestives. Je trouverais peu convenable de le faire moi-même même si je les conteste aujourd’hui. J’aime l’idée que la pensée de chacun puisse évoluer, la mienne comprise, tout en (...) Lire la suite…
Le mariage, point culminant de la domination masculine

Enfin ! Enfin la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe a été votée par le Parlement et promulguée par le président de la République. Enfin ? Oui, enfin car après des mois de silence forcé par les circonstances — il était hors de question que mon propos soit instrumentalisé par les homophobes de toute engeance, grands spécialistes de la défense chafouine de la domination masculine dont l’homophobie est aussi un ressort —, je m’autorise à dire ce que j’en pense, de ce foutu mariage. Enfin. Celles (...) Lire la suite…
Même pas un an ? Bigre !

Cela ne fait même pas un an, et pourtant… J’ai l’impression que cela en fait déjà dix, tant il me consterne, tant il ne mène pas de « grandes réformes de société », tant il a le prénom, mais du nom, absolument rien ! « Il », vous l’aurez reconnu. Et il me déçoit, son manque de courage, son manque d’imagination, son manque d’ambition. Mais si ce n’avait pas été lui, cela aurait été l’autre, celui que l’on a chassé avec l’idée que la gauche au pouvoir nous redonnerait l’espoir. L’espoir… l’aurais-je perdu ? (...) Lire la suite…
Un édito, pour se donner du temps

Depuis la création de ce site en 1999 (un an après la sortie de Once upon a poulette), il existe une rubrique « édito ». L’idée de départ était de m’ouvrir un espace d’expression différent de ce que propose l’écriture romanesque, espace où je pourrais exposer mes « coups de gueule, coups de cœur, envies, humeurs, amours et états d’âme », tel que le dit le sous-titre de cette rubrique qui veut aller « D’un jour à l’autre »… Petit à petit, la fréquence de ces éditos s’est espacée, parfois pour des raisons (...) Lire la suite…
Vous reprendrez bien une petite louche de texte ?

La cafetière italienne recrache ses dernières salves de café. Je colle la cocotte antiadhésive à la place. Un peu d’huile d’olive dans le fond. J’allume le gaz. J’épluche et émince un oignon. Deux gousses d’ail, un peu de gingembre frais, le tout en petits dés. Je découpe en fines lamelles un demi-poivron égaré au fond du frigo et en morceaux grossiers deux courgettes en fin de vie. Je les ajoute dans cet ordre avec une feuille de laurier, une petite branche de thym, du sel, du poivre… Quoi d’autre ? Je (...) Lire la suite…
Et il sort quand, ton prochain roman ?

Quand on interroge un écrivain sur sa vie professionnelle, cela commence très souvent ainsi : — Tu es sur un roman ? — Oui, plusieurs. — C’est chouette ! Et il sort quand ? Misère ! Et embarras. — C’est que je n’ai plus d’éditeur… Voilà une phrase qui casse aussitôt l’ambiance. Comment est-ce possible ? Un auteur sans éditeur ? Cela ne peut pas exister. Ne suffit-il pas qu’un texte soit écrit pour qu’il se transforme en livre et soit mis en vente ? Non, il ne suffit pas et la crise n’est pas seule en cause. (...) Lire la suite…