J’ai toujours un souci dès que j’écris « à intervalles réguliers » : j’ignore s’il faut le singulier ou le pluriel. Spontanément, j’ai envie de mettre le pluriel mais quelque chose me dit de mettre le singulier. Je profite de l’occasion pour vérifier car il n’est pas question, même après un délicieux week-end avec le groupe Femmes de David et Jonathan, que je laisse « quelque chose » dicter mes accords ; cela se déroulait à Blois, pas à Lourdes !
J’en reviens à ma grammaire.
Antidote propose, dans la liste des concurrences de son article sur « intervalle », le pluriel sur la construction « à intervalles » avec une exception « répété à intervalle » sans que rien ne semble la justifier. Le Petit Robert permet par contre de fixer sans ambiguïté le pluriel et indique « À intervalles égaux, réguliers, rapprochés. Longs, brefs intervalles entre des phénomènes. »
Ma phrase devient : Si l’on est invitée à un week-end Femmes de David et Jonathan, il convient de se méfier et ne pas oublier d’emporter sa tablette de chocolat, pour la partager, bien sûr : quand on rencontre de la tendresse et de l’humanité à cette dose-là, on a rapidement besoin à intervalles réguliers d’un objet transitionnel le plus gouteux possible.
J’en profite pour signaler que la locution adverbiale « par intervalles » est au pluriel et au singulier chez Antidote, ce que décode le Petit Robert : il distingue en effet « par intervalle(s) » (singulier au pluriel) quand il est question de distance dans le sens « de loin en loin » de « par intervalles » (pluriel) qui désigne ici un espace de temps, « de temps à autre (par intermittence, par moments) »
Note : je remarque au passage que « moments » prend le pluriel dans la locution « par moments ». Il en est de même de « par instants ».