Je découvre en corrigeant ce texte que l’usage que je fais ici de « conséquent » comme synonyme de « important » est « familier et critiqué », dit Antidote. J’avais pourtant le sentiment que la tournure avait quelque chose de très littéraire… Il n’est pas rare que nous ayons ainsi une certaine idée du sens des mots qui s’éloigne plus ou moins de ce qu’en disent les dictionnaires. Est-ce une raison pour ne pas utiliser tel mot dans tel contexte ? Dans la mesure où l’on en trouve un autre existant, et plus approprié, j’y suis assez favorable.
Je m’en vais donc changer mon fusil d’épaule et pars en quête d’un autre terme. Un balayage rapide de mes outils habituels m’amène à « substantiel » qui me plaît dans sa combinaison entre quantité et caractère essentiel. Quant au fait que ce qui est substantiel « nourrit », mes chroniques en rougissent d’aise.
Il existait donc bien un terme plus approprié que « conséquent » : mon texte s’enrichit de cette vérification.
Ma phrase devient : Je vous avoue volontiers que je me suis sentie trop jeune pour une telle distinction ; on m’a rétorqué que j’avais déjà publié dix livres, cinq nouvelles et un nombre substantiel de chroniques et qu’il ne s’agissait pas là de me suggérer d’arrêter d’écrire !