Voilà, le cycle de Pâques se termine. Jésus est mort en croix puis est ressuscité, monté au Ciel et l’Esprit Saint revient en boomerang veiller sur nous. On apprend à cette occasion que « Pentecôte » est un mot d’origine grecque. Peut-on espérer que la dégénérescence annoncée de l’enseignement du grec ancien débarrasse ainsi notre calendrier d’une fête chrétienne ? Que nenni : oublier la racine n’a jamais empêché personne de récolter le fruit de l’arbre. Oublier la racine, elle qui se nourrit de la terre et s’abreuve du ciel ; ne s’intéresser qu’au fruit : quel joli résumé de la condition humaine que voilà !
« Tous, ils comptent sur Toi
« pour recevoir leur nourriture au temps voulu.
« Tu donnes : eux, ils ramassent ;
« Tu ouvres la main : ils sont comblés. » [Psaume : 103 (104), 27-28]
La Pentecôte, donc. Et le temps ordinaire qui commence avec l’Esprit qui ne doit pas quitter nos cœurs même si le calendrier liturgique est moins trépidant que les cinquante jours passés. La Cocotte enchantée, elle-même, pourra s’en faire l’écho tant elle nous a habituée ces dernières semaines à courir partout, portant sa croix jusqu’en Suède, abandonnant Jo à des conversations entendues avec Rosalie. L’eau fuse de la Bouilloire quand ce n’est pas le Robot cuiseur qui déborde : autre manière de résumer cette sorte de frénésie pascale qui ne l’a pas quittée.
Serait-elle arrivée à nous épuiser ? Un peu. Heureusement, l’Esprit Saint…
« (…) voici le fruit de l’Esprit :
« amour, joie, paix, patience,
« bonté, bienveillance, fidélité,
« douceur et maîtrise de soi. » [« Le fruit de l’Esprit » (Ga 5,16-25)]
Que de la bonne ! On se pose. Silence. On savoure.
À plus !